Les 4 styles de management

18 November 2022 Clément SMIGIEL
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Chaque manager impose son propre style en fonction de sa personnalité comme de son expérience. Néanmoins, il existe plusieurs typologies de management en entreprise dans lesquelles puiser pour s'adapter au contexte de son environnement de travail comme aux particularismes de ses collaborateurs. Alors êtes-vous plutôt porté sur la délégation des tâches ou la collaboration active ? Découvrez les quatre styles de management les plus répandus.

 

Styles de management : historique d'une classification

 

Si le consultant Peter Drucker est considéré comme l'un des pères du management moderne, c'est un autre Américain qui théorise dans les années 60 les grandes lignes comportementales du leadership en entreprise. Rensis Likert, psychologue de profession, définit quatre systèmes de direction : autoritaire, paternaliste, consultatif ou participatif. Ses travaux sont rapidement repris par Robert Blake et Jane Mouton, qui élaborent une grille d'analyse sous-tendant encore aujourd'hui les pratiques managériales en entreprise.

 

Management directif

 

Le style directif se caractérise par une organisation verticale obéissant à une stricte hiérarchie. Dans ce système autoritaire, le rôle du manager consiste à distribuer ordres et instructions, tout en surveillant de près le travail de ses subordonnées. Réduits à de simples exécutants, les collaborateurs se voient alors récompensés ou réprimandés en fonction de leurs performances.

 

Ce style directif s'avère un levier efficace pour orienter et dynamiser des subalternes peu autonomes. Bien souvent, il déclenche également un gain de productivité à court terme. Toutefois, ce lien quelque peu désincarné peut engendrer des difficultés relationnelles, voire être source de démotivation.

 

Management persuasif

 

Prenant le contrepied du concept autoritaire, le style persuasif place le relationnel au centre de la dynamique managériale. Le manager se montre donc à l'écoute de ses collaborateurs pour mieux les impliquer dans leurs missions, endossant un rôle fédérateur et valorisant. Attentif aux opinions de chacun, il surveille les signes avant-coureur de démotivation afin de remobiliser ses équipes. Des échanges permanents lui permettent également de susciter la réflexion et d'ajuster ses objectifs en tenant compte des propositions de chacun.

 

Le manager n'en demeure pas moins l'unique décisionnaire car ce mode paternaliste repose également sur une solide organisation. Aussi est-ce à lui qu'il revient d'encadrer la prise d'initiative de ses subordonnées. Cependant, il s'emploie à convaincre ses équipes plutôt qu'à imposer ses vues. Son expertise ou son expérience sont alors des atouts de taille pour asseoir une autorité bienveillante.

 

Management participatif

 

Le système managérial participatif vise à impliquer l'ensemble des collaborateurs à parts égales. L'humain est donc au centre des préoccupations avant même les résultats. À la différence de styles de management persuasifs, toutefois, ce système consultatif fait place à une hiérarchie horizontale. Le lien de subordination est relégué au second plan par l'intelligence collective. La voix de chaque salarié compte et les stratégies s'élaborent en commun de façon à créer un environnement de travail positif.

 

Ce style répond donc parfaitement aux enjeux très actuels de bien-être au travail. De nombreuses entreprises constatent d'ailleurs une diminution du turn-over et une fidélisation accrue de leurs salariés. Ce mode de décision concertée peut toutefois s'avérer un frein en situation de crise. Parallèlement, certains profils s'accommodent difficilement de ce renversement hiérarchique cantonnant le manager à un rôle d'animateur.

 

Management délégatif

 

Le style de management délégatif prône essentiellement l'autonomie. Ainsi, le manager s'efface pour laisser ses équipes libres de leurs actions et leurs méthodes. Il se contente d'effectuer un suivi ponctuel et n'apporte son soutien et ses conseils que lorsqu'il est sollicité. Corollaire de cette relation de confiance, la responsabilité est partagée entre tous.

 

Ce mode consultatif convient idéalement à des équipes chevronnées, opérant par exemple au sein d'organisations décentralisées. Ce haut degré d'autonomie s'avère alors un vecteur de valorisation apprécié et renforce par là le sentiment d'appartenance. A contrario, certains collaborateurs peuvent souffrir de cette pression supplémentaire. Par ailleurs, ce style managérial nécessite une  rigueur sans faille sous peine de désorganisation.

 

Quels styles de management adopter ?

 

Certains styles de management sont-ils supérieurs aux autres ? La réponse est non, car la principale qualité d'un manager est de savoir s'adapter à son environnement. Loin d'un carcan figé, le management situationnel se décline donc en plusieurs nuances susceptibles de coexister au sein d'une même équipe. Alors à vous de prendre le recul nécessaire afin de jauger les besoins de vos collaborateurs et d'y trouver les réponses managériales appropriées.

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