La directive européenne 2023/970 sur la transparence des rémunérations, adoptée en mai 2023, vise à réduire les écarts salariaux entre femmes et hommes en imposant aux entreprises de plus de 100 salariés des obligations de publication et de justification des écarts de salaires. Sa mise en œuvre, prévue entre 2026 et 2031 selon la taille des entreprises, impose une transformation des politiques RH vers plus d’équité et de transparence. En France, cette directive complète et renforce les dispositifs existants comme l’index égalité professionnelle, avec une transposition attendue d'ici juin 2026. Au-delà d’une contrainte réglementaire, elle représente un levier stratégique pour renforcer la marque employeur, améliorer le climat social et attirer les talents.
 
                        - Qu’est-ce que la transparence salariale ?
- Les enjeux de la directive européenne
- Transparence salariale 2026 : un changement concret
- Le rôle de la France et l’impact de la loi Pacte
- Pourquoi adopter une politique salariale transparente ?
- Comment mettre en place la transparence salariale ?
- Quels sont les freins à la transparence des salaires ?
- Vers une nouvelle éthique salariale
- Transparence des rémunérations 2026 : que retenir ?
Qu’est-ce que la transparence salariale ?
La transparence salariale consiste à garantir une communication claire et précise des modalités de détermination des rémunérations au sein de l’entreprise. Cela peut inclure la publication des grilles salariales ainsi que la définition explicite des politiques de rémunération et des critères d’évolution professionnelle.
Les enjeux de la directive européenne
La directive européenne sur la transparence salariale vise une transformation structurelle des pratiques de rémunération dans les entreprises de plus de 100 salariés. Le seuil 100 salariés par rapport à la transparence des rémunérations conditionne l’application d’exigences strictes, telles que la déclaration des écarts de salaire ou la publication des écarts de rémunération selon le genre. Les entreprises de plus de 250 salariés devront publier leurs écarts de rémunération chaque année, tandis que celles entre 100 et 249 salariés auront une obligation triennale. Ces données doivent être ventilées par sexe pour les catégories de travailleurs accomplissant le même travail ou un travail équivalent. Le texte de la directive sur la transparence salariale s’appuie sur des piliers comme la lutte contre la discrimination salariale, la promotion d’une rémunération équitable et l’amélioration de la transparence managériale.
Les entreprises devront publier des données précises sur leurs politiques salariales et justifier toute différence de traitement. Les écarts de rémunération injustifiés pourront déclencher un audit des rémunérations et une mise en conformité salariale. Cette approche oblige les employeurs à instaurer une politique de transparence alignée avec les exigences européennes. De plus, les pratiques RH équitables devront être intégrées durablement dans les processus internes afin de garantir une culture organisationnelle inclusive.
Transparence salariale 2026 : un changement concret
La transparence salariale est une directive qui demande à chaque entreprise de mettre en place une stratégie de rémunération documentée et accessible, en cohérence avec les attentes de la transparence salariale 2026. En pratique, les obligations les plus contraignantes, comme la publication des écarts de rémunération, entreront en vigueur à partir de juin 2027 pour les entreprises de plus de 250 salariés, et de juin 2031 pour celles comptant entre 100 et 249 salariés. Ces obligations de l’employeur s’étendent à la communication des salaires et à la transparence des pratiques salariales. Il s’agit de bâtir une culture d’entreprise transparente où les décisions en matière de gestion des salaires sont fondées sur des critères clairs.
Les entreprises devront ainsi détailler les critères utilisés pour déterminer la rémunération de chaque poste, en garantissant que l’application du principe d’égalité salariale soit concrètement mesurable. La transparence devra également porter sur les composantes variables de la rémunération, comme les primes ou bonus, avec des critères clairs et non discriminatoires. La progression de la rémunération devra aussi être transparente et justifiée dans les outils RH. Cela aura un impact sur les offres d'emploi, qui devront mentionner les éléments de politique salariale et les fourchettes de rémunération dès la phase de recrutement, afin d’assurer la mise en œuvre effective des règles de transparence.
Le rôle de la France et l’impact de la loi Pacte
La France avait amorcé une dynamique similaire à travers la transparence des salaires loi Pacte. Celle-ci avait introduit l’index égalité femmes hommes et le reporting égalité professionnelle, devenus des outils centraux du dialogue social et de la rémunération. Toutefois, avec la directive européenne, ces mécanismes devront être renforcés pour répondre aux nouvelles exigences.
La transparence des salaires France devra également s’harmoniser avec la transparence des salaires Europe. Les entreprises françaises devront intégrer les pratiques RH équitables dans leur politique RH de rémunération, en tenant compte des principes de la transparence salariale et ESG ainsi que des obligations européennes. Une transposition de la directive en droit français est attendue au plus tard en juin 2026, avec de potentielles adaptations aux mécanismes existants comme l’index égalité professionnelle.
Pourquoi adopter une politique salariale transparente ?
Les avantages de la transparence salariale sont nombreux. Une politique salariale transparente permet non seulement de réduire les inégalités, mais aussi de renforcer la motivation des salariés. La transparence salariale et le climat social sont directement corrélés : une meilleure visibilité sur les critères de rémunération favorise la confiance, améliore l’attractivité de l’employeur et soutient la gestion des talents et la rémunération.
La transparence salariale, l’inclusion et la diversité sont désormais au cœur des objectifs de RSE des entreprises La mise en œuvre de pratiques équitables contribue à une culture d’équité salariale, valorisant aussi bien la performance que l’engagement. Il s’agit d’un levier stratégique pour la marque employeur et transparence.
Comment mettre en place la transparence salariale ?
Plusieurs leviers existent : audits RH sur la rémunération, alignement des grilles salariales, publication transparente des critères de promotion et de rémunération. Les exemples de transparence salariale montrent que les entreprises pionnières enregistrent une amélioration sensible de leur climat social et de la performance collective.
Instaurer une rémunération juste nécessite également une stratégie RH transparence claire, s’appuyant sur des outils numériques, des tableaux de bord et une communication interne régulière. Le dialogue social est essentiel dans cette démarche pour garantir l’adhésion des collaborateurs. Par ailleurs, une politique claire en matière de rémunérations transparentes renforce la capacité d’une entreprise à attirer les meilleurs profils tout en réduisant le turnover.
Quels sont les freins à la transparence des salaires ?
Si les bénéfices sont nombreux, certains risques de la transparence salariale subsistent. Les entreprises craignent parfois une perte de flexibilité dans leur politique de rémunération ou l’émergence de tensions internes. Les freins à la transparence des salaires incluent également la complexité technique de la collecte et du traitement des données.
Pourtant, les effets de la transparence des rémunérations sont largement positifs à long terme : réduction des discriminations, meilleure gestion des compétences, pilotage renforcé des budgets RH. Transparence salariale : pour ou contre ? Le débat existe, mais la tendance réglementaire et sociale est claire. Les employeurs doivent donc s’y préparer en renforçant leur stratégie de conformité salariale et en investissant dans des outils facilitant la traçabilité des pratiques salariales.
Vers une nouvelle éthique salariale
La directive 2023/970 impose de fait une révision de l’éthique salariale des entreprises européennes. La transparence salariale et motivation, la performance et la stratégie de rémunération doivent désormais s’inscrire dans une logique cohérente d’équité et de durabilité. Cela implique une transformation profonde des politiques RH et une adhésion au principe d’égalité professionnelle. Les entreprises devront démontrer leur engagement contre la discrimination salariale et pour l’égalité salariale femmes hommes. Cette transition vers des rémunérations transparentes exige anticipation, rigueur et volonté managériale. En France, le rôle de surveillance pourrait être confié au défenseur des droits ou à une autorité dédiée, chargée de veiller au respect du principe d’égalité salariale.
Transparence des rémunérations 2026 : que retenir ?
La transparence des rémunérations 2026 est une exigence réglementaire, mais aussi une opportunité stratégique. Elle s’inscrit dans un mouvement plus global de transparence RH et de responsabilité sociale. Les employeurs devront construire des pratiques salariales conformes, justes et compréhensibles pour répondre aux attentes de leurs salariés et aux normes européennes. Il est crucial pour les entreprises de comprendre les implications juridiques de cette directive et d’anticiper dès aujourd’hui les ajustements nécessaires.
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