Décryptage : quels sont les 3 piliers de la RSE ?

31 May 2022 Clément SMIGIEL
RSE

 

RSE et développement durable  : définition des concepts   

 

Selon la Commission européenne, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ou Responsabilité Sociale des Entreprises désigne « l’intégration volontaire par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties-prenantes ». En réalité, ce concept peut s’élargir à tout type de structure (entreprise, association, organisation, institution…) quelle que soit sa taille, son statut ou son secteur d’activité. 

En d’autres termes, la RSE regroupe l’ensemble des pratiques mises en place par l’entreprise afin de respecter les problématiques du développement durable. Il s’agit donc de l’engagement volontaire de l’organisation dans sa contribution aux enjeux du développement durable.  

Lorsqu’une entreprise suit une démarche RSE, elle cherche à avoir un impact positif sur la société tout en poursuivant la pérennité de son activité.   

Pour une entreprise, l’objectif de la RSE est d’améliorer la qualité de vie des collaborateurs. Cela consiste ainsi à s’impliquer dans le développement de la société. Par ailleurs, retrouvez notre formation vous permettant d'appliquer une politique RSE au sein de votre structure. 

RSE et développement durable  : l’application du concept de développement durable en entreprise

 

Le rapport Brundtland (1987) définit le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Les ressources étant limitées, pour éviter leur épuisement, il est important de concilier simultanément trois domaines que sont l’économie, la société et l’environnement. Tandis que le développement durable s’adresse à toute l’étendue de la société, la RSE s’applique exclusivement aux entreprises. Ainsi, RSE et développement durable sont deux concepts étroitement liés, les organisations voulant inscrire la transition écologique au cœur de leur stratégie.  

  

La réglementation en faveur de la RSE : ISO 26 000 et Loi PACTE  

 

ISO 26 000 : définition de la norme 

 

L’ISO (International Organisation for Standardisation ou Organisation Internationale de Normalisation) est une organisation qui vise à définir et à publier des normes internationales dans différents domaines. La norme ISO 26 000 est la norme de référence internationale en matière de RSE. Elle propose des lignes directrices aux entreprises dans leur démarche RSE. En France, c’est l’AFNOR qui est à la charge de la certification des normes.    

Loi PACTE : rappel du contexte  

 

Adoptée en 2019, la Loi PACTE permet aux entreprises d’aller plus loin en matière de RSE. Cette nouvelle législation vise à repenser la place de l’organisation dans la société et à intégrer la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux liés à son activité. Ainsi, l’entreprise peut se fixer des objectifs de long terme et associer sa « raison d’être » aux objectifs qu’elle cherche à poursuivre.   

  

Les 3 piliers RSE  : définitions et exemples  

 

Le concept de RSE repose sur la transposition de trois piliers principaux (économique, social et environnemental) aux préoccupations de l’entreprise. Interconnectés, ils s’articulent entre eux et ne peuvent pas fonctionner de façon isolée. Ces piliers RSE découlent directement des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) élaborés par L’Organisation des Nations unies (ONU). Découvrez quels sont les 3 piliers de la RSE ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                             Schéma représentant l’intersection des 3 piliers RSE

 

Le pilier économique   

 

Le premier des 3 piliers RSE est le pilier économique. L’entreprise cherche avant tout à être économiquement viable en générant du chiffre d’affaires. Cependant, des externalités négatives sont induites par son activité. Ainsi, le pilier économique que constitue la démarche RSE vise à les limiter.   

Pour cela, l’offre de biens et de services des entreprises suivant une démarche RSE est dite « verte ». Les entreprises faisant de la RSE défendent une économie locale.   

 

Leur engagement se matérialise au travers des actions suivantes :  

  • Le choix de fournisseurs responsables,  

  • La transparence auprès des fournisseurs et investisseurs,  

  • Le soutien de fournisseurs locaux,   

  • Une tarification équitable,  

  • Une répartition plus égalitaire des richesses,  

  

De ce fait, la RSE contribue à la performance économique de l’entreprise. En effet, l’objectif de ce pilier est de promouvoir l‘utilisation de ressources qui d’une manière efficace tout en permettant la rentabilité.  

  

Le pilier social   

 

Le deuxième pilier RSE est le pilier social. Celui-ci vise à atteindre un certain équilibre social entre les besoins d’un individu et ceux du groupe auquel il appartient. L’objectif premier étant de respecter le droit de l’Homme et des mesures légales.   

 

Cette gestion plus sociale de l’entreprise se manifeste au travers des actions suivantes :  

  • La garantie de l’hygiène et de la sécurité sur le lieu de travail,  

  • La promulgation de pratiques de main-d’œuvre équitables, 

  • L’engagement dans le respect de pratiques loyales dans les affaires (charte éthique et anti-corruption…), 

  • La formation du personnel et de l’éducation,   

  • Éradiquer le travail des enfants des fournisseurs, 

  • Développer les compétences des jeunes en formant des apprentis, 

  • Le renforcement de l’égalité des chances, 

  • La lutte contre la pauvreté entre les pays dans le monde,    

  • La promotion de la diversité et de la mixité,    

  • La lutte contre l’exclusion, la discrimination et la corruption,  

  • Favoriser les circuits de distribution courts, malgré les changements engendrés par la mondialisation, 

  • Le respect des droits du travail. 

 

Pilier environnemental  

 

Le dernier des 3 piliers RSE est le pilier environnemental. Il s’agit de la dimension la plus connue. En effet, le concept de RSE est souvent réduit à tort à ce seul pilier.  

L’activité et le développement économique des entreprises engendrent inévitablement un impact négatif sur l’environnement, qualifié « d’externalité négative ». Ainsi, le pilier environnemental regroupe un ensemble d’actions ayant pour objectif de réduire cet impact négatif. La prise de conscience de la part des entreprises des enjeux environnementaux renforce leur engagement. La démarche RSE leur permet de devenir plus résilientes.   

 

Les entreprises tendant vers un modèle économique plus respectueux de l’environnement peuvent agir au travers des actions suivantes :  

  • En réduisant leur émission de gaz à effets de serre,   

  • En mettant en place du recyclage,   

  • En utilisant des énergies renouvelables ou énergies naturelles (pétrole, eau, gaz) de façon optimale, 

  • En limitant la consommation de papier par la dématérialisation des documents en entreprise, 

  • En diminuant les déchets générés par l’activité des entreprises et notamment ceux qui sont dangereux, 

  • En favorisant la diversité biologique,    

  • En mettant en place un plan de déplacement d’entreprise pour limiter l’impact environnemental du transport des collaborateurs,   

  • En mettant en place un modèle d’économie circulaire. 

 

La norme ISO 14 001 a été implémentée afin d’optimiser le système de gestion environnemental en matière de RSE.    

  

Vous souhaitez en savoir plus sur la RSE et la QVT ? Découvrez aussi les 3 questions posées à Agnès Duroni, pionnière et spécialiste de la marque employeur, dans notre récente interview.  

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