La rupture du contrat à durée déterminée (CDD) - Tuto’ RH

16 November 2020 Robin BASSET
rh ressources humaines

 

Les contrats à durée déterminée (CDD) sont des outils flexibles dans le monde professionnel, offrant aux entreprises une solution adaptée aux besoins temporaires. Cependant, la gestion de la rupture d'un CDD soulève des questions essentielles pour les ressources humaines. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de la rupture du contrat à durée déterminée, en abordant des points clés tels que la signification du CDD, les possibilités de renouvellement, les conditions de rupture, et bien plus encore.

 

Que veut dire CDD ?

 

Le CDD, ou contrat à durée déterminée, est un type de contrat de travail avec une durée prédéfinie. Il s'oppose au contrat à durée indéterminée (CDI) en offrant une relation de travail pour une période précise. Les raisons de la nature temporaire de l'emploi peuvent varier, allant de l'accroissement temporaire d'activité au remplacement d'un salarié absent.

 

Combien de CDD avant CDI ?

 

Une interrogation fréquente concerne le nombre de contrat CDD qu'un salarié peut effectuer avant d'accéder à un CDI. Le Code du Travail fixe des règles claires à cet égard. En principe, un salarié peut être embauché en CDD pour une durée maximale de 18 mois. Au-delà de cette période, le recours au CDI est souvent la norme, sauf exceptions spécifiques liées à des conventions collectives ou à un accord collectif de travail étendu.

 

Combien de fois peut-on renouveler un CDD ?

 

Le renouvellement d'un CDD est soumis à des règles strictes. En général, un contrat CDD ne peut être renouvelé qu'une seule fois. Cependant, certaines situations exceptionnelles peuvent justifier un renouvellement. Il est important de noter que le terme précis et la nature de la tâche temporaire doivent être clairement définis dans le contrat de travail.

 

Rupture CDD à l'initiative du salarié : quelles conditions ?

 

La rupture d'un contrat CDD à l'initiative du salarié est permise dans des circonstances bien précises. Une faute grave de l'employeur, un déménagement du salarié rendant impossible la poursuite du contrat, ou une embauche en CDI ailleurs sont quelques-unes des raisons justifiables. Cependant, la prudence est de mise, car la rupture unilatérale peut entraîner des conséquences juridiques comme :

  • Indemnité de précarité :

En cas de rupture unilatérale à l’initiative de l’employeur ou du salarié, le salarié a droit à une indemnité de précarité. Cette indemnité est égale à 10% de la rémunération brute totale perçue pendant la durée du contrat.

  • Indemnité de fin du contrat :

Lorsque la rupture unilatérale du CDD intervient à l’initiative de l’employeur, sans motif réel et sérieux, le salarié peut prétendre à une indemnité de fin de contrat qui est égale à ¼ de la rémunération totale brute perçue pendant la durée du contrat.

  • Indemnité du non-respect des délais de préavis :

Des délais de préavis peuvent s’appliquer selon le motif de la rupture. Si la rupture du contrat CDD est à l’initiative de l’employer, il doit respecter un délai de préavis, sauf en cas d faute grave su salarié. À défaut du respect de ce délai, l’employeur doit verser une indemnité compensatrice à l’employé.

  • Dommages et intérêts :

En cas de rupture unilatérale abusive, le salarié peut demander des dommages et intérêts supplémentaires devant le Conseil de prud’hommes. Les montants peuvent varier en fonction des préjudices subis, tels que le préjudice moral ou financier.

 

Peut-on faire une rupture conventionnelle en CDD ?

 

La rupture conventionnelle, souvent utilisée dans le cadre des CDI, suscite des questions lorsqu'il s'agit de CDD. En principe, le Code du Travail ne prévoit pas la rupture conventionnelle pour les contrats à durée déterminée. Cependant, des exceptions peuvent exister en fonction des accords collectifs ou des pratiques de l'entreprise. Il est donc crucial de vérifier la convention collective et de consulter les règlements internes.

 

Les conditions de rupture de contrat CDD et les droits du salarié

 

La rupture d'un CDD peut également résulter d'une faute grave du salarié ou de la fin de la mission temporaire. Dans tous les cas, le salarié a des droits clairement énumérés par la loi. Il a droit à une indemnité de fin de contrat, à moins que la rupture ne soit due à une faute grave de sa part. Il peut également prétendre à une indemnité de précarité, calculée en fonction de la durée du contrat.

 

Conclusion 

 

La rupture d'un contrat à durée déterminée nécessite une compréhension approfondie des règles et des conditions énoncées par le Code du Travail. Les ressources humaines doivent être attentives aux spécificités du contrat, à la durée, à la nature de la tâche, et aux conventions collectives en vigueur. Une gestion adéquate de la rupture du CDD garantit non seulement le respect des droits du salarié mais renforce également la conformité aux normes légales régissant les contrats à durée déterminée. La prudence et la transparence sont les piliers d'une gestion efficace des ruptures contractuelles temporaires.

 

En moins de 5 minutes, sécurisez la rupture d’un CDD : les motifs possibles, la procédure, les délais, la convocation, l’entretien, le préavis… Pour vous inscrire à la "formation contrat de travail : CDD, intérim, prestataires de services : sécurisez vos pratiques".

 

Les formations liés

7 heures / 1 jour

Contrats CDD, intérim et prestataires de services

Identifier et choisir le contrat approprié